Diaspora

Traditions musicales égyptiennes, européennes et expérimentations électroniques se mêlent dans la musique de cette passionnante artiste multiculturelle. Et son parcours est au moins aussi varié que ses influences : la revoir sur scène très récemment dans son rôle actuel de leader d’un groupe de jazz était aussi pour moi l’occasion de me replonger dans sa discographie plus ancienne et pleine de mystère…

Car avant de s’épanouir dans cette période jazz de grande qualité au sein de laquelle on retrouve des noms illustres comme celui d’Ibrahim Maalouf, Natacha Atlas était une artiste résolument associée à la musique électronique. Dès ses débuts au sein du groupe électronique expérimental Transglobal Underground, Natacha Atlas appose sa marque, une signature qui ne quittera jamais ses productions : cette voix sensationnelle, le plus souvent en arabe, plus rarement en anglais ou en français, qui habille des sonorités électroniques qui convoquent la world music, la dance ou l’ambient au cours d’albums solo révérés par la critique… Mais étonnamment assez méconnus. Pourtant, que de pépites dans sa carrière ! De titres planants qui évoquent une ambient synthé ethnique à la Blade Runner, jusqu’à des rythmes rapides qui abordent l’électro industrielle, l’Egyptienne d’origine a un véritable talent pour tisser des ambiances spectaculaires qu’elle maîtrise à la perfection. Dès son premier album solo, Diaspora (1995), Atlas annonçait certaines directions que suivrait sa carrière : avec une homogénéité qui le rend facile à découvrir, Diaspora représente l’attrait tant pour la musique électronique que pour les musiques du monde, avec une attention de tous les instants aux atmosphères développées, comme sur le morceau titre. Avec sa bassline purement dub et ses sons de flute planants, « Diaspora » habille le chant oriental envoûtant d’Atlas pour un titre à la croisée des genres, au groove exotique et mystérieux. Un excellent album qui ne fait qu’effleurer les surprises que réserve la discographie de la diva cosmopolite.

Bonne écoute, bon weekend et à la semaine prochaine !

💡Si vous aimez ceci, vous aimerez sans doute… Vangelis qui prolonge son travail de Blade Runner ; dans un autre registre, la dub jamaïcaine et atmosphérique de Grace Jones ; et tout simplement la récente période jazz de Natacha Atlas.

❤️ TGIF partage de la musique avec amour depuis 2016 ! Cet article vous plaît ? Envoyez-le à un ami !

Laisser un commentaire