Une aura de mystère et des ombres démesurées dansant à la lumière des flammes sur une place à l’architecture gothique, au cœur de la nuit : la pochette du dernier album solo de Perturbator, Lustful Sacraments (2021), est une coupure nette avec les opus qui le précédaient. Finis le kitsch bariolé inspiré de l’ère des VHS et les skylines futuristes de villes cyberpunk… Avec Lustful Sacraments, les ténèbres ont nettement gagné du terrain.
Autre fer de lance de la darksynth française avec Carpenter Brut, Perturbator est connu pour les mêmes qualités que son compatriote. Synthés déchaînés, nombre de battements par minute qui crève le plafond, la musique de Perturbator secoue l’auditeur et constitue une des égéries de la scène metal synthétique et industrielle. Pourtant, malgré quelques beaux morceaux calmes qui parsèment sa discographie, Perturbator n’avait jusqu’à présent jamais tenté l’expérience d’en faire l’essentiel de l’humeur d’un album. C’est chose faite avec Lustful Sacraments et sa diabolique pochette, qui comparativement à ses aînés perd en brutalité ce qu’il gagne en atmosphère, pour un résultat particulièrement séduisant. Synthés et guitares se réverbèrent dans neuf pistes belles, sombres et généreuses, ponctuellement mises en relief par un chant plus ou moins mis en avant qui évoque des croyances inquiétantes et des cultes diaboliques. Suivant immédiatement la brève piste d’introduction, le morceau titre « Lustful Sacraments » distille avec maîtrise l’atmosphère gothique et les thèmes qui hanteront le reste de l’album. Superbe titre darkwave, il est la porte d’entrée idéale dans ce ténébreux album…
Bonne écoute, bon weekend et à la semaine prochaine !
❤️ TGIF partage de la musique avec amour depuis 2016 ! Cet article vous plaît ? Envoyez-le à un ami !