Higgs Boson Blues

Je me régale en ce moment à découvrir la discographie de Nick Cave et ses Bad Seeds, et j’avais prévu de vous en parler prochainement. Le rocker et poète Australien a un univers pour le moins passionnant et je souhaitais m’instruire davantage avant de vous en dire quelques mots, comme je fais généralement – mais cette semaine, le hasard a créé une connexion qui m’oblige à vous en faire mention aujourd’hui !

C’est ironiquement le jour où le célèbre astrophysicien Stephen Hawking nous a quittés que j’ai découvert par hasard, sur la superbe anthologie Lovely Creatures: The Best of Nick Cave & The Bad Seeds (2015) que je venais d’acquérir, le « Higgs Boson Blues« . Originellement publié sur Push The Sky Away (2013), « Higgs Boson Blues » m’a captivé dès la première écoute : rock alternatif planant, ce titre majestueux aux paroles complexes nous fait le récit de la route d’un narrateur vers Genève, dans une ambiance crépusculaire de fin du monde. La destination de ce road trip apocalyptique ne tient, elle, pas du hasard : c’est là-bas, en laboratoire, que le boson de Higgs a été découvert… Dans le débat scientifique, Stephen Hawking a justement été pendant longtemps un célèbre « rival » de Peter Higgs, rejetant l’existence de l’hypothétique particule jusqu’à sa découverte en 2012, où Hawking reconnut sa défaite et proposa Higgs pour le prochain prix Nobel (qu’il obtint !). Son brillant rival parti sans prévenir, Higgs a-t-il eu le blues ce 14 mars ? Y a-t-il une sorte de blues métaphysique dans le départ ? La matière, l’infini, la vie, la mort – Nick Cave semble percevoir un fragment intense de tout cela en imaginant sa route vers Genève. À l’écoute en tout cas, difficile d’ignorer que quelque chose de peu ordinaire se passe sur ce morceau et que les enjeux sont élevés. D’une beauté à couper le souffle.

Bonne écoute et bon weekend ! À la semaine prochaine !

Une réflexion sur “Higgs Boson Blues

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